Sifnos

view sifnos

Sifnos, fertile et verdoyante

Sifnos a été peuplée, dès le néolithique, par des peuples encore mal connus aujourd’hui. C’est le cas pour presque toutes les îles cycladiques comme Naxos, Paros et Amorgos (3200 à 2000 avant J.C). L’île a évolué avec l’arrivée des Phéniciens puis des Minoens (2000 à 1500 avant J.C).

Ces populations se sont consacrées à l’exploitation de mines d’or, de cuivre et d’argent dont l’île était richement pourvue. Nous en avons quelques exemples au travers des trésors et masques en or mycéniens conservés au musée archéologique d’Athènes. Jusqu’à la période classique, l’île frappait les monnaies d’or et d’argent, bien avant Athènes. Le « trésor » de Sifnos à Delphes était remarquable. Mais, comme tout a une fin, les mines sont, depuis longtemps épuisées.

Sifnos, île des Cyclades, fertile et verdoyante.

On raconte que chaque année, les habitants de Sifnos devaient offrir à Apollon Delphien un œuf en or, mais comme les mines étaient épuisées, ils tentèrent de tromper le dieu avec une pierre juste recouverte d’or. La colère du Dieu fut si terrible qu’il envoya le tyran Polycrate de Samos pour confisquer tous les métaux précieux de l’île. L’âge d’or était bel et bien fini et l’île prit ainsi le nom de Sifnos qui peut signifie « vide » en ancien grec. Comme tous les territoires affaiblis, l’île passa ensuite sous différentes influences, celle des Vénitiens fut la plus forte.

Mais pensons au présent et contemplons Sifnos, île fertile et verdoyante. Ses nombreux villages rivalisent de beauté. Elle est parsemée de plusieurs monastères dont la visite permet d’explorer l’âme de l’île et d’apprendre à l’aimer plus encore. Les nombreux sentiers de randonnée offrent des panoramas à couper le souffle et, à condition de les aborder avec le désir de contemplation, on pourrait penser que la terre est à nouveau vierge et que le temps est ralenti.

Sifnos est très réputée pour sa poterie et sa gastronomie. Les nombreuses spécialités culinaires en font un paradis pour gourmets. Paysages de rêves, bonne chère, nature généreuse et douceur de vivre pourront laisser penser que le jardin d’Eden existe encore. On ira de découverte en découverte, à commencer par Kastro, inhabité dans les années 1970. Les maisons étaient en mauvais état, les ruelles étaient vides et muettes. Depuis, petit à petit, le village de Kastro est revenu à la vie. Accroché sur son piton rocheux dominant la mer, Kastro est devenue un lieu incontournable.

Apollonia doit son nom au temple d’Apollon où est édifiée maintenant l’église Panagia Ouranofora. Ce ne sont que maisons blanches, coupoles bleues, le tout accroché sur les hauteurs d’une colline et qui décline lentement ver la mer. Capitale de l’île, Apollonia reste typiquement grecque avec ses anciennes ruelles et ses jardins fleuris. La capitale Apollonia est en fait un joli village où il faut s’attarder en parcourant ses ruelles. La ruelle principale, le « Steno » est animée en soirée avec ses tavernes et bars branchés.

Artemonas, plus haut qu’Apollonia sur la même colline, après Pano et Kato Petali ouvre sa rue principale en direction du centre du village, de l’église Agios Konstantinos (15ème siècle) et des vieilles maisons patriciennes, les « arkontika ». Le village d’Artemonas est un des plus beaux avec de nobles demeures de style vénitien baignées de calme et de soleil.

Le site mycénien d’Agios Andréas est perché au sommet d’une haute colline depuis le 12ème siècle avant J.C. Des fouilles ont permis de révéler une ville antique avec ses fortifications. L’île de Sifnos posséderait près de 360 chapelles et églises, mais personne ne les a véritablement comptées: quand on aime, et spécialement Dieu, on ne compte pas. Acceptons d’écouter les histoires et les légendes transmises par les plus vieux, le soir, dans l’intimité des villages. Le monastère Panagia Poulati ponctue le chemin en bord de mer avec une belle crique qui sera votre récompense après une randonnée captivante. Si vous n’avec pas envie de bain de mer, le monastère Panagia Vrisis  entre Apollonia et Platis Yalos est un ensemble fortifié qui cache en son cœur un jardin arboré. La visite du musée consacré à l’île et l’art byzantin à l’intérieur du monastère pourra parfaire vos connaissances.

Sifnos, île des Cyclades, fertile et verdoyante.

Bien d’autres sites religieux vous donneront l’occasion de faire des découvertes mémorables de sites et de paysages avec des perspectives marines captivantes et méditatives. On le sait depuis longtemps, les moines ont toujours su choisir des lieux exceptionnels pour vivre la contemplation.

Après un tel programme de randonnées, vous pourrez profiter des plages comme celle de Kamares, le port d’arrivée des ferrys. Elle possède un rivage de sable comme on peut le souhaiter pour lézarder au soleil. Cet ancien village de potiers a pris une touristique en offrant hôtels, locations, tavernes, et restaurants. Platis Yalos est la plus belle plage de sable de l’île qui s’offre déjà au regard depuis la route qui surplombe la baie. Cette station balnéaire est consacrée totalement au tourisme.

Vathi n’est que depuis peu accessible par la route. Autrefois, il fallait prendre un caïque depuis Kamares et tenter sa chance chez l’habitant pour être hébergé. Maintenant des hôtels, des restaurants accueillent les touristes. Il est vrai que l’anse de Vathi (on croirait entendre Tahiti) est idyllique ; les eaux limpides contenues par un rivage non contaminé par les parkings et les commerces, un vent toujours clément, le parfum si doux de la mer Egée ont ce goût de paradis qu’on ne peut oublier. Faros, « phare » était autrefois le principal port de l’île, les gros bateaux ne pouvant accéder à cette baie peu profonde. Faros est maintenant un petit port de pêche bien calme où le temps s’écoule lentement entre ses tavernes traditionnelles et ses petites criques de sable.

Sifnos, île des Cyclades, fertile et verdoyante.

La baie de Kamares est nichée entre les montagnes. Le port de Kamares trouve toute son effervescence à l’arrivée des bateaux qui rythme les journées. Il existe une jolie plage de sable et on trouve encore quelques ateliers de poterie. Terrasses des cafés et tavernes s’alignent le long du quai, bordant des eaux très limpides. A l’opposé de cette vaste baie, on trouve le quartier d’Agia Marina. Son nom est du à la chapelle en bout de plage. Cette plage est idéale pour la baignade en famille tant l’eau est peu profonde.

Vous goûterez aux fromages locaux: le «Gylomeni Manoura» est un fromage particulier, beurré, avec un goût épicé. La «Chloromanoura», dont la saveur est plus douce et plus fraîche, la Xynomizithra, fromage crémeux prisé pour les salades ou l’accompagnement du célèbre Ouzo. A Pâques, vous pourrez goûter à l’Anthotyro. La Mélopita est un gâteau particulier et juteux, à base d’anthotyro et de miel, parfumé à la cannelle. La Mélopita est un dessert traditionnel que l’on sert à Pâques.

Vous trouverez de nombreuses boutiques vendant des herbes fraîches ou séchées pour (sauge, origan, thym, menthe sauvage, marjolaine, sarriette, etc.). Vous allez pouvoir savourer la câpre à Sifnos qu’on trouve en abondance sur l’île. Sifnos, ce « vide » étymologique n’a pas fini de remplir tous ses visiteurs d’une émotion durable, d’une nostalgie bienfaitrice de la mer, des plages, de la chaleur des hommes et de la magie des Cyclades pour, comme le dit la chanson : « s’en souvenir à Paris ». Voir les propriétés qui se vendent à Sifnos…

Laisser un commentaire