Les quartiers nords Chalandri, Cholargos, Vrilissia…

Les quartiers résidentiels

Chalandri

Chalandri, dont le statut de municipalité indépendante est officiel depuis 1944, est une assez caractéristique banlieue du nord d’Athènes située à environ 12 kilomètres du centre.

Chalandri le kiosque de la place

Chalandri n’était qu’un petit village jusqu’à ce que l’expansion rapide d’Athènes des années 1960 et 1970 en fasse une ville importante qui compte aujourd’hui plus de 75 000 habitants. L’agglomération est maintenant dans une continuité physique avec les banlieues voisines de Filothei, Marousi, Vrilissia, Agia Paraskevi, Cholargos, Neo Psychiko et Psychiko. Ainsi, l’intégration dans la mégalopole d’Athènes est un fait acquis. Habiter Chalandri c’est aussi habiter Athènes.

Bien que fortement urbanisé, Chalandri offre une quantité très appréciable d’espaces verts qui rendent la vie dans l’agglomération d’Athènes des plus appréciables. Cette partie d’Athènes attire de nombreuses communautés internationales et plusieurs ambassades ont choisi d’établir leurs missions à Chalandri. Chalandri est desservie par la station de métro du même nom qui met le centre d’Athènes à moins de 20 min.

Chalandri a la particularité de présenter un micro-climat de type méditerranéen très marqué, c’est-à-dire, chaud en été et très clément en hiver.

La population de Chalandri est assez représentative d’une diversité de population qui équilibre la vie d’une cité et toutes les classes sociales y sont représentées. Chalandri a, lors des années passées, été marquée par d’importantes manifestations populaires déclenchées par le licenciement injuste d’une employée de la désormais célèbre librairie « Evripides » que les manifestants appelaient à boycotter. L’âme grecque chante la liberté, le droit et la justice donnent à la ville cette ambiance citoyenne et bienveillante qui n’est certainement pas étrangère au bien-être et à la fierté des habitants de ce petit bout d’Athènes.

Le caractère international de Chalandri est encore souligné par la présence sur son territoire de l’ American Community Schools, mais aussi de la clinique Gialvalis qui est reconnue au niveau international pour sa haute compétence dans le traitements des maladies de la glande thyroïde.

Dans le domaine sportif, les clubs de Chalandri sont bien présents dans les divisions nationales grecques. La municipalité de Chalandri a également créé un vaste réseau d’installations sportives telles que des courts de tennis, des terrains de football, des terrains de volley-ball et de basket-ball intérieurs et extérieurs, ainsi que des piscines, afin de renforcer l’esprit sportif des habitants. Les familles et les jeunes adultes trouvent ainsi une opportunité de s’adonner à des activités sportives de bon niveau toute l’année.

En outre, en raison de la commodité géographique de la région de Chalandri, une vaste piste cyclable couvre les quartiers allant de la station de métro Doukissis Plakentias à la région de Vrilissia et Gerakas, jusqu’au centre-ville de Chalandri, permettant aux familles et aux particuliers de se déplacer en toute sécurité et de profiter de l’environnement urbain en maintenant leur forme en toute sécurité dans leurs déplacements.

On peut associer à la géographie de la cité les quartiers voisins d’Agia Varvara, Ano Chalandri, Doukissis Plakentias (Néo Chalandri), Kato Chalandri, Patima, Metamorfosi, Polydroso, Toufa (ou Fragoklisia), Sidera, Synoikismos.

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Cholargos

Cholargos est une banlieue d’Athènes  à seulement 6 kilomètres de la place Syntagma. L’axe routier principal est l’avenue Mesogeion, véritable épine dorsale des communications entre la banlieue nord et le centre d’Athènes. L’autoroute nord est la seconde voie majeure, notamment en direction de l’Aéroport international.

Cholargos a des artères très vertes

Cholargos était le nom d’un dieu de l’ancienne Attique, et le citoyen le plus célèbre de l’antique Cholargos était Périclès qui marqua profondément et durablement la Grèce. Ne parle-t-on pas du « siècle de Périclès » ? Sans lui nous ne pourrions pas admirer le Parthénon et tant de merveilles antiques.  Cholargos, devenue municipalité indépendante en 1963, faisait autrefois partie de la commune de Chalandri.

Vrilissia

Autre banlieue du nord d’Athènes, Vrilissia est implantée au sud-ouest de la montagne Penteli et elle compte un peu plus de 40 000 habitants.

Blottie entre le ravin de Chalandri et les contreforts du mont Pendeli que sont les  collines de Patima et Koufos, Vrilissia est distante de 10 kilomètres du centre de la capitale.

L’une des caractéristiques de la ville est qu’on n’y trouve pas de hautes constructions mais des immeubles limités à quatre étages maximum au centre, et de nombreux  jardins individuels donnent à la cité un petit air de « ville à la campagne ». Le centre s’organise autour de l’église d’Analipseos (église de l’Ascension de Jésus-Christ), tandis que la zone commerciale s’étend principalement sur l’avenue Pendelis.

La ville est le lieu de prédilection pour les classes moyennes et supérieures qui trouvent là un cadre agréable et reposant disposant néanmoins des infrastructures urbaines et commerciales compatibles avec la vie moderne.

La ville est reliée à tous les moyens de transport urbains et suburbains de la région Attique. La rocade nord d’Athènes et l’autoroute la desservent.

Vrilissia est reliée à l’Attique et le Péloponnèse par deux gares de train de banlieue « proastiakos » (stations Doukissis Plakentias et Pentelis) et une station de métro (Doukissis Plakentias). Plusieurs bus conduisent vers des destinations allant de la banlieue voisine au centre d’Athènes. La voie principale est l’avenue Pentelis, qui relie Vrilissia à Chalandri et au centre d’Athènes.

Avec ses petits airs de ville-jardin, la cité se trouve pourtant au cœur d’un réseau urbain pratique et performant. C’est certainement l’une des raisons qui en fait un endroit prisé par les familles.

Vrilissia faisait partie de la municipalité de Chalandri jusqu’en 1949, date à laquelle elle devint une commune à part entière. Cette banlieue a connu un développement rapide en 2004 grâce aux améliorations apportées à la ville pour les Jeux olympiques d’Athènes. Achèvement du réseau routier périphérique de la ville, travaux de reconversion urbaine, élargissement de l’avenue centrale et déviation du trafic en centre ville ont participé à la nouvelle attractivité de la ville.

Après des conflits administratifs et légaux interminables, le site de la base navale a été transféré à la municipalité qui en a profité pour créer,  dans chaque quartier, de nombreux petits parcs qui se révèlent bien agréables en toutes saisons.

Tous ces avantages rendent les prix des terrains et des habitations un peu plus élevés que dans les autres villes voisines, mais la qualité de vie offerte semble le justifier.

Avenue Pendelis

Lorsque le territoire de la ville de Pendeli a commencé à prendre forme dans les années 60, les ambitions territoriales ont augmenté, à la fois en volume et en intensité.

Les tribunaux ont été saisis de nombreuses actions de la part de particuliers et d’associations sur des motifs d’antériorité de propriété et de spoliation de terrains. Vrilissia a néanmoins continué son expansion sur la colline, tandis que ses banlieues voisines de Melissia, Nouveau et Vieux Pendeli se voyaient amputées d’une part de leurs terrains.

A cette époque et contradictoirement avec les dispositions prévues sur le secteur d’Ano Vrilissia, la colline fut ouverte à la construction d’immeubles d’appartements jusqu’à cinq niveaux, compromettant ainsi l’esthétique initialement protégée du paysage du mont Pentélique.

Ce ne fut possible que dans la mesure où le cadastre et la distinction des zones urbaines et forestières étaient encore au stade primitif. Dans une moindre mesure, la question des délimitations cadastrales en Grèce reste, encore aujourd’hui, une problématique nationale, même si des efforts ont été entrepris au cours des dernières années.

La zone sud de la colline, orientée vers le bassin d’Athènes, a été incluse dans la délimitation  urbaine de Vrilissia et le tracé des rues a été mis en œuvre. Cependant, à l’est de la zone résidentielle Patima de Vrilissia, au-delà de la rue escarpée Kalavryton, il se trouve toujours une zone forestière reconnue, ni par le plan de Vrilissia, ni par celui de Pendeli. Cette zone est connue sous le nom de « Krassas Settlement », et constitue, encore aujourd’hui, un problème territorial non résolu.

Tout projet d’achat ou de résidence dans ce secteur si boisé et agréable doit ainsi être l’objet d’un examen attentif que seul un avocat spécialisé pourra mener à bien.

Patima

Une zone de pinède a été préservée autour des frontières nord de la municipalité, jusqu’à la banlieue voisine ainsi qu’au sud des ravines de Halandri, constituant une protection naturelle de la ville contre le trafic et la pollution automobile. Le climat de Vrilissia a toujours été exceptionnel dans une « ville de ciment » comme le sont devenues certaines parties d’Athènes après les incohérences architecturales caractéristiques sous le régime autoritaire des colonels.

Même aujourd’hui, avec les nouveaux projets de transport réalisés et un développement commercial fulgurant, l’environnement de Vrilissia est toujours réputé pour sa qualité, et les conditions de vie idéales offertes à ses résidents. Néanmoins, de nombreux incidents malheureux ont failli mettre à mal les équilibres de ces quartiers.

Au cours des années 2000, les membres de l’association du bâtiment « Saint Theoklitos »  sont devenus propriétaires d’une grande partie de la forêt de Patima à l’ouest de la zone construite de Vrilissia (près de l’avenue Pendeli) sur l’affirmation que leur association avait acheté ce terrain en 1965 à l’abbaye de Pendeli.

Le tribunal de première instance d’Athènes a néanmoins confirmé que l’État grec était le propriétaire du lopin de terre désigné, car l’abbaye de Pendeli n’avait jamais été propriétaire des 88.542 m2 vendus à l’Association.

S’en est suivi de nombreuses actions publiques et privées en revendication et dénonciation de propriété sur toute cette zone, ancienne propriété réputée du monastère de Pendeli issue de dons au cours des âges, mais jamais enregistrés et ne faisant l’objet, selon toute vraisemblance que de procédures orales remontant à une époque antérieure, parfois, à l’occupation ottomane.

En juin 2007, quelques semaines seulement après les décisions de justice, un grand incendie a éclaté dans cette région, alors que les services d’incendie étaient déjà éparpillés autour d’autres grands incendies dans toute la Grèce. Ces incendies ont détruit plusieurs bâtiments résidentiels et forêts, et le brasier a tout dévoré jusque tard dans la nuit. Un autre incendie s’est propagé plus tard en août 2007, et a détruit des dizaines de maisons. Ceci nous remet immédiatement en mémoire les dramatiques et récents événements de Mati qui ont, eux, causé la mort de dizaines de personnes. Ainsi, il ne suffit pas de profiter des environnements boisés, mais encore faut-il être vigilant et entretenir cet environnement. Habiter ce secteur implique, à chaque résident, une forme de devoir en termes de sécurité civile.

Fort heureusement, il a été mis bon ordre dans les revendications anarchiques de propriété. S’il est une leçon à retirer de toute cette histoire, c’est certainement qu’il faut, en Grèce plus qu’ailleurs, s’assurer de la bonne forme et de la régularité des titres de propriété avant tout projet immobilier.

Doukissis Plakentias est connue pour être une station de métro sur la ligne bleue au voisinage immédiat de l’avenue du même nom. Cette dénomination surprend toujours la première fois si on ne sait pas qu’elle a été choisie en honneur de la Duchesse de Plaisance, une philhellène passionnée. Elle possédait une très vaste propriété à l’emplacement actuellement la gare, véritable plaque tournante des transports qui marque la fin de l’étendue urbaine d’Athènes. C’est ici le début de la banlieue proprement dite et, pour le voyageur, les rames qui roulent enfin en surface, laissent bientôt admirer un paysage de collines et des pâturages plus verts avec la possibilité d’entrevoir, plus loin, la mer dès qu’on roule en direction de l’aéroport.

Habiter le secteur de Doukissis Plakentias, c’est vivre dans une banlieue tranquille aux immeubles proprets et bien rangés le long de rues calmes et arborées pour la plupart. C’est aussi connaître une vie de quartier où de nombreux commerces et petites tavernes s’égrènent çà et là sans qu’on ne les remarque au premier coup d’œil. Bien qu’un peu isolé et enserré entre les réseaux routiers et ferroviaires, le quartier offre une vie calme et agréable à peu de distance du centre d’Athènes.

Il est bien rare, soulignons le, de trouver des espaces publics portant le nom de femmes en Grèce en dehors de l’héroïne nationale Bouboulina ou de la grande Mélina Mercouri. Alors qui était cette Duchesse de Plakentias pour qu’elle soit encore reconnue aujourd’hui?

Elle était une femme de convictions et d’idéal, volontaire et entreprenante, visionnaire sur son époque. Elle était une femme indépendante à la pensée audacieuse et libre.

Sophie Lebrun, duchesse de Plaisance, était une philhellène vibrante qui  contribua, en distribuant sa fortune sans compter, au soutien à l’indépendance de la Grèce.

Sophie Lebrun, duchesse de Plaisance, née à Philadelphie au milieu du 19è siècle, mais elle vécut presque toute sa vie en Grèce. Elle était une femme divorcée à une époque où le divorce n’était que difficilement accepté dans la société.

Outre ses sympathies révolutionnaires qui l’amenèrent à contribuer à la cause grecque de l’Indépendance, elle fut aussi une généreuse donatrice pour soutenir l’éducation publique.

Elle était une intellectuelle de grande qualité, organisa divers colloques sur un large éventail de sujets alors qu’elle résidait en son hôtel particulier à Pendeli.

Globe-trotter, comme nous le dirions aujourd’hui, elle voyagea avec sa fille au Moyen-Orient mais c’est en Italie et en Grèce qu’elle passa la majeure partie de sa vie. Elle était une convertie au judaïsme à une époque où tout le monde autour d’elle était chrétien et elle a effectivement payé pour qu’une synagogue soit érigée  en Eubée. Elle a gardé, dans la mémoire des grecs, même aujourd’hui, cette image de femme de bien, généreuse et progressiste.

On trouve encore des traces de son influence dans tout Athènes. Elle acheta de grandes parcelles de terres agricoles autour du mont Pendeli puis chargea l’architecte grec Stamatios Kleanthis de concevoir un palais pour elle sur les pentes de la montagne.

Dans le même temps, en 1836, la duchesse et sa fille se rendirent à Beyrouth, où Eliza mourut d’une pneumonie. Détruite par la douleur, elle fit embaumer le corps de sa fille et le rapatria à Athènes, où il fut placé dans une crypte sous son domicile situé alors rue Peiraios.

L’architecte Kleanthis ayant achevé la résidence de la duchesse de Plaisance en 1841, celle-ci œuvra pour la Grèce et la culture depuis la Villa Ilisia désormais. Aujourd’hui, la Villa Ilisia est devenue le site du musée Byzantin.

Plus tard, elle chargea Kleanthis de commencer la construction d’un dernier foyer pour elle et d’un lieu de repos pour les restes de sa fille bien-aimée : le « château de Rododafni ». Elle ne vivra, hélas, pas assez longtemps pour voir la maison terminée qui fût la proie des flammes 1847.

Certainement, ces événements poussèrent la duchesse à se retirer de la vie publique, n’acceptant que de rares visites. Elle mourut en 1854 et son neveu revendit ses terres à l’État grec.

Ainsi finit l’histoire et on peut regretter que la Grèce fasse une place si anecdotique à une grande femme qui sert cependant d’exemple à toute une génération pour ses valeurs de cœur et d’esprit.

Ainsi, sans forcément le savoir, les habitants et les nombreux banlieusards qui se croisent dans le ballet quotidien de la gare et de la place sont-ils encore couvés du regard et de la bienveillance de cette grande amoureuse de la Grèce et de la liberté.