Hydra, (Hydréa en grec ancien) est l’une des îles du golfe Saronique au sud d’Athènes, faisant face à la péninsule de l’Argolide. Hydra a été habitée depuis la préhistoire, et certains croient que l’Hydre, l’horrible monstre qu’Héraclès tua, y vivait. Mais la paternité du monstre n’est pas véritablement établie, et beaucoup d’autres endroits la clament ou la revendiquent.
Par son activité marchande, l’île fut une grande puissance navale de la Méditerranée . Autrefois repaire de corsaires, Hydra est, de nos jours, une destination balnéaire très prisée. Vous ne trouverez ni automobile, ni vélomoteur sur cette île que les Grecs qualifient de « non-gas » mais qui connaît pourtant une grande affluence pendant la saison estivale. Les prix sont un peu plus élevés qu’ailleurs, mais le charme intense de cette destination fait presque oublier cette inflation locale.

Ce qui frappe le visiteur lorsqu’il aborde Hydra, c’est qu’elle est avant tout, sur une vingtaine de kilomètres, une majestueuse chaîne de montagnes plongeant dans la mer toute offerte à sa beauté. Vous pourrez, au cours de vos balades, atteindre son point culminant, le Mont Éros, à 593 mètres seulement.
En dehors de trois anses qui sont propices à la baignade et aux activités nautiques, la totalité de la côte est rocheuse et hostile pour les navires ; cela justifie pleinement le choix des pirates de l’Egée pour s’abriter dans cette île défensive où les grandes collines grises finissent en à pic dans la mer. L’intérieur des terres n’est pratiquement que montagne, promontoires rocailleux et maquis. Du fait, la tradition s’est orientée vers l’élevage et les cultures ne sont que vivrières et insuffisantes pour se passer des ravitaillements quotidiens déchargés par les bateaux venus du continent. Le nom d’Hydra suggère que l’île soit richement pourvue en sources. On peut le supposer pour la période antique, mais, aujourd’hui, l’eau est rare. Ainsi, l’île est-elle condamnée à limiter les nouvelles constructions. La conséquence en est que l’atmosphère et l’image des maisons et des villages restent intemporelles et procurent un sentiment enveloppant, rassurant, confortable et chaleureux au visiteur qui découvre les charmes insulaires.
La ville d’Hydra est le principal port et, à vrai dire, la seule ville de l’île. En dehors de deux hameaux et de quelques fermes isolées, la population résidente est peu nombreuse. Au fond de la baie qu’on ne peut découvrir qu’en y pénétrant, la ville s’étage en arc de cercle en bordure de mer. On peut encore voir les deux canons qui protégeaient l’entrée.

Érigée sur le port, la maison historique de la famille de l’Amiral Tombazis, Hérault de la guerre contre les Turcs, est aujourd’hui une annexe de l’École des Beaux-Arts d’Athènes. Sur le quai, le monastère de la Koimissis Theotokou abrite la seule vraie église de l’île. Ces deux bâtiments sont les premiers accessibles au visiteur, dès sa descente du bateau. Il faudra ensuite marcher quinze à vingt minutes pour rejoindre le hameau de Kaminia, traditionnellement voué à la pêche.
Mandraki, se gagne après une trentaine de minutes de marche depuis Hydra, et on peut encore deviner la forte activité des anciens chantiers navals qui existaient toujours au 19è siècle. Nous parlons ici de marche à pied, mais l’image traditionnelle de l’île est habitée par les ânes dont les yeux tendres et les oreilles géantes ornent tant de cartes postales et qui sont un peu la signature de l’île. On pourra regretter que ces montures paisibles et têtues soient, depuis quelques années, parfois remplacées par des poneys, ici et là. Mais l’esprit demeure et, sous réserve de respecter le bien être et le tempérament de ces animaux, on peut circuler, le temps d’une visite guidée, à dos d’âne ou en calèche, ce mode de transport étant plus particulièrement réservé à la saison estivale. Une des curiosités de l’endroit est une grotte littorale, située près de la ville, d’où les plus audacieux s’adonnent à la plongée libre depuis la falaise aménagée qui offre l’opportunité du grand frisson éprouvé par un plongeon depuis une hauteur de 4,50 mètres.
Durant le mois d’octobre, les musiques dansantes du Top 50 laissent la place au Rebetiko, cette musique prenante qui fait danser les âmes sous le soleil et la lune dans le giron majestueux des belles demeures de capitaines alignées sur le port. C’est une expérience unique à vivre sur cette île et on n’est plus jamais le même quand on a écouté et vécu cette musique si spéciale qu’on qualifie souvent de « Blues grec ». La visite du village constitue une expérience enchanteresse en parcourant les nombreuses ruelles qui possèdent un caractère particulier jusque sur les hauteurs. Les belles maisons néo-classiques racontent une histoire faste et personnifient le caractère fier d’Hydra.

De nombreuses maisons de l’île sont la propriété de familles grecques, et, depuis quelques années, d’étrangers tombés en amour avec l’endroit. Par sa fréquentation estivale et ses résidents, la vie nocturne est dense en saison, mais l’absence de circulation lui confère une sérénité à toute épreuve. L’île est considérée comme la plus cosmopolite après les grandes sœurs que sont, dans le domaine touristique, Santorin et Mykonos.
Les habitants d’Hydra dépendent principalement du tourisme, mais on compte encore quelques pêcheurs et des agriculteurs qui conservent à l’île son identité. Hydra est également choisie par beaucoup d’artistes qui s’y sont établis ou qui viennent, le temps de suivre leur inspiration, pour travailler et présenter leurs œuvres. Hydra est un bon compromis pour tous ceux qui aiment alterner les périodes d’activité et de rêverie dans un endroit plein de charme et de surprises. C’est, pour chacun, l’occasion de s’amuser et se détendre dans une île intime, puis, de se ressourcer dans un milieu naturel entre relief, eau et maquis.
Chaque visiteur ne peut s’empêcher de penser à cette petite maison où, si près d’Athènes, il pourrait construire des jours heureux. Mais, habiter l’île est un privilège. Après tout, les rêves ne sont-ils pas faits pour se réaliser ? Voir les maisons à vendre à Hydra